Misandrie. C’est un mot que l’on voit souvent en ligne. Que veut dire ce mot? Qu’est ce qu’implique la misandrie ?
Sommaire
Misandrie: définition
D’après le dictionnaire Le Robert, la misandrie désigne le fait d’éprouver de l’aversion pour les individus masculins.
Dans son sens littéral, on peut dire que c’est l’opposé du mot misogynie.
Quel est le réel sens de la misandrie?
La misandrie existe en réponse au sexisme systémique que subissent les femmes. Si le sexisme n’existait pas, la misandrie n’existerait pas non plus.
Sa cause
Une personne peut être misandre pour plusieurs raisons. Le plus souvent, elle développe cette aversion parce qu’elle a été victime ou témoin de propos ou d’actes sexistes, misogynes, machistes. Elle peut aussi l’être sans avoir été victime ou témoin, par exemple en ayant peur d’être victime de sexisme.
La misandrie n’est pas systémique. Cela signifie que ce n’est pas une aversion par laquelle nous sommes formatés, mais qui apparaît à cause de comportements hostiles.
À l’inverse, le sexisme est systémique. L’aversion pour les femmes – et plus globalement pour tout individu non masculin – est due au système patriarcal. Cela veut dire que nous sommes tous•tes éduqué•e•s à ce que les positions de pouvoir et de domination sont attribués aux hommes d’office, à l’exclusion des individus non masculins.
Comment se manifeste la misandrie?
Nous sommes habitué•e•s au sexisme depuis toujours. Depuis le berceau. Tellement habitués que l’on n’y fait même plus attention la plupart du temps. Et quand on le remarque, c’est bien souvent parce qu’il est hostile.
Comme au sexisme hostile?
Quand on ne connait pas trop le sujet, on peut croire que la misandrie est du sexisme hostile à destination des hommes. C’est beaucoup plus subtil que ça. (Pour rappel, c’est OK de ne pas savoir. Ce site est là pour ça!)
Le sexisme hostile, c’est :
- des violences : verbales, physiques, psychologiques, émotionnelles.
- du harcèlement : moral, sexuel.
- des agressions : physiques, sexuelles, féminicides…
- de la discrimination
Ces violences ont lieu partout: au travail, dans l’espace public, les transports, à la maison ou chez
des proches, en ligne…
Il y a même des tueries de masse aux États-Unis faites par des hommes, par pure misogynie. Parmi ces attentats, on peut nommer la tuerie d’Isla Vista le 23 mai 2014. Le tueur, Eliott Rodger, 22 ans, appartenait au mouvement Incel. Cet attentat fut le premier à être motivé par la haine des femmes. Et malheureusement, il est le premier d’une longue liste de tueries de masse à motivation misogyne.
Quand les femmes et minorités de genre ne meurent pas, dans tous les cas, elles en bavent.
Les conséquences de la misandrie
La misandrie, même si littéralement c’est la version masculine de la misogynie, n’est pas une violence.
Il n’y a jamais eu d’attentat au nom de la misandrie. Sa principale manifestation est l’évitement. C’est tout. Simplement une stratégie d’évitement pour essayer de se protéger des attaques sexistes. Une personne misandre ne va pas violer, attaquer, harceler un homme.
Le grade au dessus de l’évitement? Communiquer sur la misandrie. Alerter que la situation est invivable au point que l’on ne souhaite plus relationner avec des hommes. Certaines écrivent des livres, d’autres s’expriment sur les réseaux. Et c’est tout.
La malhonnêteté intellectuelle des misogynes évoquera les hommes battus violés, tués par des femmes ou leurs compagnes. Oui, tous ces actes sont atroces. Ces actes ne sont pas moins graves. Ils ne sont toutefois pas faits par pure misandrie, et les meurtres d’hommes par leur compagnes sont la plupart du temps le retour d’années de maltraitances, ou de la légitime défense. C’est là que réside la différence entre misogynie et misandrie: l’une est une oppression systémique, l’autre est le retour de bâton du sexisme.
Conclusion
Ils font bien rire, ces hommes qui se revendiquent victimes de misandrie. Ils sont juste évités. Pas harcelés, violés, tués. Juste évités.
Les hommes sont sexistes parce que formatés comme ça, et ça leur semble normal. Les femmes et individus non masculins misandres le sont à cause des hommes sexistes.
Les hommes qui s’attaquent aux misandres ne font qu’essayer de les silencier afin de continuer d’être sexistes en toute impunité. Pour ne pas avoir à se remettre en question. Ces mêmes hommes insultent les victimes de leur sexisme parce qu’ils estiment qu’elles ne le sont pas… pour mieux se poser en souffre-douleur de la misandrie derrière.
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Bizarre… j’avais toujours entendu que “la misandrie n’existe pas” tout comme l’hétérophobie ou le racisme anti-blanc. M’aurait-on ment¤? (oui)
Et les “misandres radfems sorcières XX” qui accusent les trans de tous les crimes possibles et inimaginables, à grands renforts de chromosomes XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX, tout en ayant la bénédiction des gouvernantes (coucou Mme Bergé! Coucou Mmes Stern et Moutot!) est-ce qu’elles tombent sous la même légitimité? (oui)
Les personnes trans que l’on accuse de “sexisme” à tout bout de champ, simplement parce que they veulent profiter des espaces liés à leur genre, est-ce que they font partie de ces “hommes” dont vous vous moquez? (oui)
Cela est bien dommage, car j’attendais de votre part un abord d’une question épineuse: la transphobie, qui a causé une mutation irréversible de la définition du mot “misandrie”, qui à présent n’est plus qu’un synonyme euphémique de transphobie. Triste réalité…
Cet article parle évidemment de la méfiance et de l’aversion envers les hommes cis de la part des femmes (qu’elles soient cis ou non) et de toute personne n’étant pas un homme cisgenre.
Le courant radfem est ouvertement transphobe. La misandrie n’a rien à voir avec la transidentité. Me rapprocher de ce courant et de la clique moutot/stern/bergé est insultant. Ton commentaire montre que tu n’as pas lu correctement l’article, ou que tu l’as lu avec un apriori transphobe.
Si jamais il y a quelque chose que tu n’as pas compris, il aurait été plus judicieux et moins violent de poser des questions de façon polie et bienveillante, plutôt que de pointer un doigt accusateur et proche de la diffamation à mon encontre.